Samedi matin, le soleil est déjà haut et Gisuru entre en effervescence. Située aux portes de la Tanzanie, au bout d’une longue piste accidentée, cette petite ville frontalière s’apprête à vibrer. Au rythme des tambours et des clochettes, c’est une marée humaine qui descend du bourg pour rejoindre le stade municipal, au pied de la colline. Sur le terrain, la bonne humeur peut se lire sur les visages des animateurs, des enseignants et des représentants de l’administration communale. Ce matin, Gisuru est au centre de l’attention. Tous sont prêts et tous s’en souviendront. Les premiers enfants sont là, ils vont pouvoir jouer, s’amuser, échanger, apprendre. Quelques discours et bons mots de la part des organisateurs en guise d’introduction et la journée de présentation du projet Twige Neza est lancée. Les enfants sages, bien qu’impatients, peuvent enfin tirer la corde, faire voler les ballons, les frisbees et les cerceaux…. Ornella Havyarymana, récente porte drapeau aux derniers Jeux Olympiques de Tokyo pour la délégation burundaise est aussi de la partie. Entrainant un groupe de filles dans une danse des poings et des pieds, elle sème les graines d’une société où garçons et filles, hommes et femmes, seront traités de manière équitable. Et rien n'échappe aux caméras de la RTNB (télévision nationale) ni au micro de Radio France Internationale !
Pendant que les enfants jouent et que le public encourage, les représentants de PLAY International et de Bibliothèque Sans Frontières présentent leurs approches. Les deux ONG françaises sont partenaires de mise en œuvre du programme Twige Neza (Bien apprendre, en kirundi). Dans le cadre de ce grand plan transitoire de l’éducation nationale burundaise, elles apportent innovations pédagogiques et expertise afin de favoriser une éducation plus participative et inclusive. Cet événement avait pour objectif de mettre en avant ces nouvelles pratiques et outils, déployés depuis le début du projet à Ruyigi et dans neuf autres provinces du pays. A la vue des sourires et des témoignages des participants, il semblerait que l’apprentissage par le sport rencontrent l’adhésion. Cela, pour le plus le plus grand plaisir du Partenariat Mondial pour l’Education et de l’Agence Française de Développement, bailleurs de fonds et gestionnaires du programme.
TURIGA TURIKO TURAKINA ! (Nous apprenons en jouant !)
regardez le reportage de la rtnb