Lutte contre les discriminations

En 1948, l’ONU a inscrit dans la « Déclaration universelle des droits de l’Homme » que « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ». Malgré cela, il existe aujourd’hui, au sein et en dehors des nombreux pays ayant ratifié cette déclaration, de nombreuses inégalités entre les individus. Les discriminations sont l’une des plus grandes sources d’inégalités à l’heure actuelle. Les discriminations sont définies par des critères. En France, la loi reconnait plus de 25 critères. Certains critères de discrimination sont inscrits dans les textes internationaux ou européens alors que d’autres sont spécifiques au droit français.

La discrimination peut prendre différentes formes. Elle est « directe » lorsqu’elle est volontaire et que la différence de traitement se fonde sur un critère interdit par la loi. Le comportement discriminatoire est visible. La discrimination est « indirecte » lorsqu’une personne est désavantagée face à un critère ou une pratique neutre en apparence, qui en réalité produit de la discrimination en fonction d’un critère interdit par la loi. On parle de discrimination « positive » quand on cherche à prendre en compte la discrimination subie par un groupe de personnes en adoptant des mesures spécifiques pour compenser les désavantages.

Stéréotypes, préjugés et discriminations sont trois notions bien distinctes mais liées. Il existe une relation directe de cause à effet entre stéréotypes et préjugés puis entre préjugés et discriminations. Les stéréotypes sont ainsi à l’origine des préjugés, qui sont eux-mêmes à l’origine des discriminations mais aussi de certaines situations d’exclusion qui peuvent aller jusqu’à l’élimination (tuer une ou plusieurs personnes « en raison de »… ). Il y a un lien extrêmement fort entre stéréotypes et discriminations, c’est pour cela qu’il est nécessaire de travailler sur les stéréotypes pour lutter efficacement et durablement contre les discriminations.

Tous les types de discriminations, quelles qu’en soient les causes, peuvent avoir des conséquences négatives : les personnes victimes de discriminations sont victimes d’une injustice, ce qui peut provoquer des sentiments de frustration, d’exclusion ou de rejet. De plus, les discriminations provoquent des inégalités de traitement ou d’accès, qui diminuent le pouvoir d’action et le bien être des personnes victimes. Cela peut aussi influencer leurs comportements : une personne mise à l’écart pour une raison injustifiée peut s’autocensurer, ou au contraire se révolter.

Les discriminations étant sources d’inégalités, les combattre permet de promouvoir l’égalité. L’égalité, c’est traiter tout le monde de manière égale en donnant à tous les mêmes droits de réussir : on parle d’intégration. Pour autant, mettre les individus dans la même situation ne suffit pas toujours à garantir les mêmes chances de réussite pour tout le monde, ce qui peut provoquer des injustices. Ainsi, pour lutter contre les discriminations de manière efficace, il est nécessaire de chercher à rendre chaque situation du quotidien la plus inclusive possible, afin que chaque situation soit la plus équitable possible, et donc la plus juste.

L’éducation à la diversité et à la tolérance va également jouer un rôle dans la lutte contre les discriminations, puisqu’une des principales causes de la discrimination est la méconnaissance et la peur de la différence. Pourtant, nous sommes tous différents, et ce sont ces différences qui nous rendent uniques. La tolérance permet de considérer chacun et chacune sur un pied d’égalité, quelles que soient les différences. Être tolérant, c’est aussi accepter de s’adapter aux besoins des autres pour permettre l’équité, grâce à des comportements plus inclusifs.